Cette initiative va d’août 2025 à janvier 2027, soit dix huit mois.
Olivier Malongte, coordonnateur du projet ‘’Fier au Guidon’’ argumente la genèse de ce projet. Des estimations officielles, la capitale économique enregistre quotidiennement six millions de déplacements urbains. 60 % de ceux-ci sont assurés par les mototaxis. La moto taxi est donc au cœur du transport de personnes à Douala.
Seulement, malgré ce rôle clé, ce secteur d’activité est auréolé d’une image négationniste qui veut que le conducteur de moto soit vu comme un désordonné, un paria etc. « On a la facilité de critiquer les travaux jugés indécents concernant ce secteur. Il faut changer de narratif. D’où Fier au Guidon », confie le coordonnateur de ce projet.
Pour la phase pratique, a-t-on appris à Douala ce 23 septembre, 250 conducteurs de motos ont été sélectionnés, repérés par leurs différents syndicats. Parmi les critères de sélection, il fallait avoir moins de 25 ans, être titulaire d’un permis A, avoir une carte nationale d’identité. La seconde phase va consister à leur assurer une formation. Ici, leur seront donnés des éléments leur permettant de faire du transport, et du tourisme. En clair, ils seront en mesure de jouer les guide touristiques car, ils auront au bout des doigts l’histoire de la capitale économique.
Porté par ‘’Le village 2.0 feat’’ le fonds Equipe France, ‘’Fier au Guidon’’, justifient ses promoteurs, veut savoir que le moto-taxi n’est pas seulement un moyen de transport, mais aussi un acteur majeur de la mobilité urbaine car la moto est au cœur des interactions sociales et économiques dans la ville. La moto, se convainc-on, peut aussi devenir un vecteur de sécurité, de citoyenneté et d’attractivité touristique.
Si l’omerta entoure le projet sur son volet financier, il est confié que l’ambassade de France aidera à avoir des gilets, des casques et autres accessoires de sécurité. Les 250 conducteurs sélectionnés se démarqueront en outre par le civisme et la médiation urbaine et auront un réseau des Ambassadeurs Fier au Guidon. Le projet, explique Mme Manon Bervase, cheffe programme Mboa jeune créatif à l’ambassade de France, sera également effectif à Yaoundé.
Economie du Cameroun
