C’est un segment de l’économie qui sort progressivement de sa léthargie après la dernière réalisation du secteur qui remontait à 1988. Année au cours de laquelle le gouvernement fera l’extension du barrage de Songloulou. De cette année-là en 2010, plus rien ne sera entrepris comme projet dans le secteur de l’électricité.
A l’aide du bol d’air financier retrouvé en 2006 lors de l’atteinte de l’initiative Pays pauvre très endetté (PPTE), le Cameroun a renoué avec des investissements dans le secteur énergétique. Résultats des courses, « entre 2010 et 2021, les financements mobilisés pour les investissements dans le secteur de l’électricité représentent un peu plus de 3 500 milliards de F CFA soit 2 000 milliards en production, 1 000 milliards en transport d’électricité et 500 milliards dans la distribution de l’électricité », révèle Gaston Eloundou Essomba, ministre de l’Eau et de l’énergie (Minee), qui était face à la presse le 31 mars 2022 à Yaoundé dans l’optique de présenter à l’opinion les réalisations et les perspectives du gouvernement dans le souci d’améliorer l’accès à l’eau et à l’électricité.
Des investissements intervenus dans le secteur sont de divers ordres. Car le Cameroun produit actuellement un mix énergétique constitué de 70 % d’hydro électricité, 15 % de thermique, 14 % de gaz et 1 % de solaire. Mais se félicite le membre du gouvernement, depuis 2012, les tarifs de l’électricité sont gelés. « Les subventions payées entre 2012 et 2022 par l’Etat aux opérateurs du secteur pour éviter cette hausse tarifaire s’élèvent à environ 300 milliards de F CFA. A titre d’illustration le coût de production du KWh, d’une centrale thermique à gasoil s’élève à 200 F CFA/kwh à l’exemple des centrales thermiques de Bertoua, Maroua, Banyo, Yoko etc. »
Le pays, rappelle-t-on, a pour objectif à l’horizon 2030 d’atteindre un mix de 80 % d’hydro électricité, et 20 % de gaz et solaire. L’incidence recherchée, décarboner totalement la production d’électricité à l’horizon 2030.
Aloys Onana