Ce 20 janvier 2022 à Douala, la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et ses partenaires constitués du consortium COWI/ECORYS examinent tous les projets infrastructurels qui vont donner sens à l’intégration sous régionale.
C’est que, en juin 2015 à Bruxelles, l’Union Européenne et l’Afrique centrale, représentée par ses deux organisations d’intégration régionale que sont la CEEAC (Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale) et la CEMAC, signent la convention de financement pour un montant total de 350 millions d’Euros dont 135 millions d’euros pour le volet « infrastructures régionales incluant 20 millions d’euros pour l’Appui à la gouvernance des infrastructures .»
Cette convention couvre l’ensemble des Etats membres de la CEEAC y compris ceux de la CEMAC ayant ratifié l’Accord de Cotonou révisé. Elle préconise une approche coopérative « novatrice » pour le financement des infrastructures dans la région, intitulée « Blending », une utilisation des financements publics pour attirer les financements privés.
Pour le succès de cette opération qui vise à fluidifier les déplacements des biens et des personnes tout en démocratisant toutes les ressources infrastructurelles nécessaires pour une intégration parfaite, une mission d’assistance technique du consortium COWI/ECORYS avait alors été commise auprès des commissions de la CEMAC et CEEAC à travers le Programme d’appui à la gouvernance des infrastructures régionales et nationales en Afrique centrale (PAGIRN). L’objectif principal de cette mission, l’identification des projets d’infrastructures régionales dans divers secteurs ainsi que l’analyse des opportunités de financement en mode blending desdits projets.
Les assises qui s’ouvrent donc ce matin pour prendre fin le 21 janvier 2022 visent à faire la restitution et la validation des résultats de ladite mission. Car, souligne-t-on, le cahier de charges portait sur l’identification des projets régionaux dans les secteurs des transports terrestres (routier et ferroviaire), du transport fluvial, d’énergie et des Technologies d’Information et de Communication (TIC), l’analyse des projets régionaux identifiés, l’ état d’avancement , les obstacles/contraintes des projets n’ayant pas atteint l’état de maturité, les actions à entreprendre pour résoudre les contraintes identifiées, la situation de la recherche des financements en mode blending des projets régionaux auprès des bailleurs de fonds impliqués dans le financement desdites infrastructures au niveau régional de l’Afrique centrale.
En présence de Daniel Ona Ondo, le président de la Commission de la CEMAC, l’on présentera les différentes listes des projets d’infrastructures régionales par secteur (transports terrestres, routier et ferroviaire – énergie et technologies d’information et de communication) identifiés, et consensuellement adoptées par les États. Les experts présenteront les analyses sur les mécanismes de leur financement et le niveau de maturité de chaque projet. Également dans le pipe, la mise à disposition du répertoire des projets régionaux considérés comme éligibles au mode de financement blending sur la base des informations collectées auprès des Etats et de leurs institutions spécialisées.
Aloys Onana