L’Association de Gestion des ports de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (AGPAOC) ne veut en aucun cas louper ce coche de l’histoire.
Cyrus Ngo’o ne passe par quatre chemins pour indiquer l’urgence des ports d’Afrique du centre et de l’Ouest à se mettre à la nouvelle donne numérique. « La digitalisation se présente comme un avantage compétitif indéniable permettant une meilleure efficacité opérationnelle et un accroissement de l’attractivité des ports », déclare le directeur général du port autonome de Douala (PAK). C’est que, pendant deux ans, l’Association de Gestion des ports de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (AGPAOC a tourné au ralenti.
La pandémie du covid 19 est passée par là. Le monde a connu une transmutation profonde dans l’univers numérique. « Lorsqu’en 1972, à Freetown en Sierra Leone, les pères fondateurs de l’AGPAOC , dont fait partie le Cameroun, donnaient naissance à notre Association, ils avaient certainement créé ce qui allait devenir au fil des années, la principale plateforme de concertation et d’intégration entre les Ports de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Cette dynamique doit être maintenue auprès de nos organismes , afin de faire efficacement face aux défis de notre temps », a déclaré Cyrus Ngo’o lors de la 41e Conseil annuel et 16e table ronde des directeurs généraux de l’AGPAOC à Douala du 29 novembre au 3 décembre 2021.
Au nombre de ces défis, figure, relève-t-il, la nécessité pour les ports de s’adapter aux nouvelles stratégies des armateurs, caractérisée s par le gigantisme des navires, la diminution du nombre de liaisons des navires dans les ports, et l’augmentation significative des volumes embarqués qui en découlent. « Au rang des défis majeurs auxquels nos ports font face, figure également et surtout celui de la transition numérique, à travers la digitalisation des services portuaires, gage de la compétitivité et de l’attractivité de nos plateformes. C’est sans doute pour s’adapter à cette nouvelle donne, que plusieurs ports de la Côte Ouest Africaine ambitionnent de se positionner aussi bien comme ports d’éclatement, en développant des services de transbordement, que comme des « smart sports» dotés des processus modernes de traitement des navires et des marchandises pour garantir une plus grande fluidité des opérations portuaires », souligne le directeur général du PAD.
Au regard de ce défi de la digitalisation, le thème central de la table ronde des directeurs généraux de AGPAOC a été axé sur la digitalisation portuaire, à l’effet de proposer aux organismes portuaires, la stratégie idoine à mettre en œuvre pour assurer un plein succès à leurs projets de transition numérique.
Parallèlement à ces travaux techniques, les patrons membres de l’AGPAOC se sont réunis pour discuter des questions essentielles qui engagent la vie et l’avenir de cette association, à l’instar des reformes juridiques et institutionnelles qui pour lui impulser le dynamisme nécessaire à l’atteinte des résultats escomptés. En rappel, l’AGPAOC compte une vingtaine de membres.
Aloys ONANA