Longtemps évoqué par la mairie de la ville de Douala, le Bus transit rapide occupe une bonne place dans le lot des projets à réaliser.
A l’opposé du Sawa Beach- titanesque projet initié en 2004 par Édouard Etonde Ekotto, ex-délégué du gouvernement auprès la Communauté urbaine de Douala (CUD ou mairie de la ville de Douala), qui visait à accroître l’offre en habitations dans la métropole économique du Cameroun -projet qui a disparu des radars- le Bus transit rapide (BRT) n’a pas encore été oublié, au même titre que la panoplie des projets qui devraient, à terme, fluidifier la circulation à Douala. « La vision que nous avons à long terme est celle qui tend à faire de Douala une ville moderne où chacun se sent être dans un environnement sain », indique Roger Mbassa Ndine, la figure de proue de la mairie de la ville.

Ainsi, de la voie routière sur les berges du Wouri en passant par la collecte de la moitié des 800 mille tonnes de déchets produits par an (500 mille tonnes sont actuellement collectés selon la mairie) en passant par l’éclairage public, le plan d’occupation des sols (initié en 2015), la CUD dit être au four et au moulin. « Il faut que les gens apportent des idées à l’amélioration du cadre de vie. Il faut vendre ces projets afin que tout le monde s’en imprègne », pense le maire.

Dans ce lot de projets, le BRT est sans cesse ressassé. Il est présenté comme une solution capitale, qui viendrait non seulement moderniser l’espace urbain, mais aussi fluidifier la circulation. « Le BRT sera générateur de casses, il faudra élargir la route, cela entrainera des nuisances. Il est important de noter que ces nuisances feront du mal pour le court terme et le bien sur le long terme. La population doit noter cela. Le train de la modernisation doit embarquer tout le monde », indique Roger Mbassa Ndine qui, le 30 janvier, présidait ‘’Press communication Gala’’, un moment d’échange avec la presse dans l’optique de dévoiler les grandes réalisations et présenter les perspectives des infrastructurelles publiques de la capitale économique.

En rappel, le 22 juillet 2024, le président Paul Biya a signé deux décrets habilitant le ministre de l’Économie, de la planification et de l’aménagement du territoire à conclure deux accords avec des institutions du groupe de la Banque mondiale. Il s’agit d’un prêt de 126 milliards de FCFA de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et d’un autre de 135 milliards de FCFA de l’Association internationale de développement (IDA). Ces 261 milliards de FCFA sont destinés à financer le Projet de mobilité urbaine de Douala (PMUD). Cette initiative vise à améliorer la fluidité du trafic dans la métropole économique en introduisant un système de bus rapides.
Aussi, ce financement couvre 77,8% des coûts totaux du projet, évalué à 335,3 milliards de FCFA. Les 62,1 milliards de FCFA restants seront mobilisés grâce à des partenariats public-privé, tandis que le gouvernement camerounais, par le biais de la CUD, fournira une contrepartie de 12,4 milliards de FCFA pour les indemnisations et la réinstallation des personnes affectées. La construction du réseau BRT nécessitera 291,9 milliards de FCFA, soit 87% de l’enveloppe totale.
Économie du Cameroun