A la recherche des retombées économiques culturelles
Cette année, le recensement du patrimoine culturel du pays se déploie dans le septentrion.
Pierre Ismaël Bidoung Kpwatt, le patron du ministère des Arts et de la culture part d’un fait. « Le patrimoine peut être concrètement un instrument de développement économique et territorial, grâce à la mise en valeur touristique et aussi comme vecteur de promotion du territoire. » Fort de cette conviction, cette année, cap a été mis à l’Extrême Nord et au Nord afin de répertorier tout ce que le Cameroun compte de ce côté comme richesses culturelles pouvant aider à rehausser le tourisme, et par extension, les retombées économiques de cette partie du Cameroun.
Toutes choses qui permettront en outre d’avoir une idée globale de la richesse patrimoniale du pays. Les richesses patrimoniales retrouvées devraient être classés en deux grandes catégories. Premièrement, le patrimoine culturel immatériel ou intangible qui comprend les traditions et expressions orales y compris la langue comme vecteur de patrimoine, les pratiques sociales, les rituels et événements festifs, les danses traditionnelles et les musiques, les savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel, etc.
Le deuxième volet concerne le patrimoine matériel tangible composé des architectures, des objets de valeur esthétique, technique, religieuse ou symbolique, des lieux et monuments de mémoire, des sites archéologiques. Des équipes seront déployées sur le terrain à la recherche de tout ce qui peut intéresser les pouvoirs publics et l’UNESCO. Et donc, « je sollicite de manière solennelle des autorités administratives, traditionnelles et des populations, de leur réserver un accueil chaleureux et de veiller à la sécurité des équipes déployées sur le terrain en leur apportant toutes les facilités administratives pour le bon déroulement de cet exercice. Nous souhaitons également une franche collaboration de la part des détenteurs de nos traditions et savoir-faire », a déclaré Bidoung Mkpatt à Maroua le 6 août.
Depuis plusieurs années, le ministère des Arts et de la culture est engagé dans un processus d’inventaire général du patrimoine culturel national sur l’ensemble du territoire camerounais. A ce jour, 07 Régions ont été couvertes à savoir l’Adamaoua, le Centre, l’Est, le Littoral, le Nord-Ouest, l’Ouest et le Sud. Cette année, l’inventaire se déroule dans les Régions de l’Extrême-Nord et du Nord. Déjà sur l’ensemble du territoire, environ 600 biens et éléments patrimoniaux ont déjà été répertoriés. Plus d’une quarantaine font l’objet de classement national par l’Arrêté N°0002/MINAC/SG du 28 février 2019.
Aloys Onana