Le Directeur général de la Société de transit-manutention-transport (STMT) était l’invité de l’édition de« UBA Business Series », tenu à Douala le 26 septembre.
Elhadji Mamadou Djarmara Siddi fait partie des figures de proue du Syndicat national des auxiliaires de transport et de transit(Synautratra). Sa parole est posée, ses idées, appréciées des banquiers et les plus de 169 membres qui font partie du syndicat sus-indiqué. Depuis 2010, explique ce manager, l’environnement camerounais et de la sous-région Cemac sont en pleine mutation dans le secteur du transport eu égard aux progressions importantes observées dans les différents ports du Cameroun servant de porte d’entrée des cargaisons en conteneurs et marchandises conventionnels destinés à la sous-région Cemac en particulier le Tchad et la RCA.
Le Directeur général (DG) de STMT confie que des rencontres ont été organisées par la banque mondiale, le FMI, l’Union européenne, la Cemac, toutes ont confirmé le dynamisme dont fait montre le Cameroun dans le segment transit, transport et logistique. D’ailleurs, « en 2023, le Cameroun a importé les camions de transport de marchandises pour 90,7 milliards de FCFA. Ces investissements sont en hausse de de27, 3 milliards de FCFA (+43, 1%) par rapport à 2022 où les achats de camions de transport de marchandises avaient culminé à 63,4 milliards de FCFA », révèle-t-il.
Pour ce capitaine d’industrie, les routes causent de sérieux problèmes au secteur des transports et activités connexes. « Pour une bonne politique économique dans le développement de ce secteur demeurent les routes nationales reliant les différents corridors officiellement identifié qui, à ce jour, ont vu naître un début de solution vers les années 2010-2015, faute de suivi sur la maintenance, ces itinéraires demeurent un calvaire dans la gestion des camions acquis neufs et aussi réduisent le respect des engagements », observe le DG de STMT.
Son analyse porte également sur les voies ferrées, « essentielles » dans la chaine de logistique e, zone Cemac, et devraient s’étendre jusqu’en RCA. Mais un cri de détresse. «Ces dernières années la Cemac a renforcé les outils de procédures relatifs au respect des lois et règlementations sur la libre circulation des biens et des services dans les transports inter-état Cemac, et y compris sur les diverses pratiques anormales instaurées sur les corridors qui nuisent au développement, ayant un impact sur les résultats escomptés dans le secteur de transit-transport. »
En revanche, « la vision de notre Synautratra est toujours claire dans ces interventions, c’est de bien faire bénéficier à ses membres toutes les opportunités pouvant conduire au développement de nos entreprises, et aussi encourager la politique de mise en œuvre édictée par la Cemac pour favoriser une émergence des économies des pays de nos sous-régions. »
De ce fait, pour le Synautratra, pour que la Zlecaf soit une réussite, il faut aménager les différents sites que « nous disposons au port de Douala et de Kribi » afin de sécuriser davantage les cargaisons issues de la Zone Cemac, cela aiderait en outre sécuriser les camions en attente de documents pour la poursuite des voyages, cela aiderait aussi à réduire le coût portuaire qui pénalise d’avantage les bénéficiaires de la sous-région.
Autre suggestion du DG de STMT, il faut maximiser le financement en crédit leasing –location avec option achat- trouver des concessionnaires fiables et reconnus, qui ont un bon matériel à moindre coût, avec des pièces de rechange disponibles et adaptés à la sous-région, à l’instar de Sinotruck.
Le Synautratra revendique 169 membres, représentant un capital d’environ 4 milliards 225 millions de FCFA en termes de déposit de caution d’agrément, opérant dans les domaines de transit, transport et logistique, notamment, dédouanement et transport, mise en consommation et transit inter-Etats.
Le patron de STMT insiste que le partenariat entre UBA et la Zlecaf devrait permettre la mise en place des différentes facilitations envisagées en zone Cemac : les agréments donnant accès aux activités, des facilités fiscales et douanières sur l’acquisition des matériels de transport et logistique, l’espace de gestion des parcs stockage sec pour cargaisons en transit import/export, le renforcement des infrastructures routières sur les corridors, ainsi que leur maintenance.
Aloys Onana