L’édition « UBA Business Series » de ce 26 septembre a défini aux investisseurs et acteurs du secteur du transport et logistique les pistes qu’il faut respecter pour accéder aux financements.
Joseph Tchinda, customer service chez UBA débute par une image. « Lorsqu’on est malade, on le dit à son médecin. Il y en a qui vont jusqu’à se confesser chez leur prêtre, pasteur, imam. Cela dit, si vous voulez des financements et avez des problèmes, il faut parler à votre banquier. » L’édition « UBA Business Series » de ce 26 septembre a donc consisté à donner aux acteurs du transport et logistique les clés qui ouvrent le coffre-fort qui donne accès aux 16 milliards réservés aux les PME qui exercent dans quatre secteurs jugés stratégiques, en lien avec la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) notamment, le transport et logistique, le secteur de la pharmacie, l’automobile et l’agriculture.
Des financements étant disponibles suite à l’accord signé le 19 juin 2023, entre UBA et le secrétariat de la Zlecaf, soit une enveloppe globale de 6 milliards de dollars US pour les trois prochaines années, la banque a mis en place, explique Rose Bonny-Wonja, coutry head of retail banking, le concept «UBA Business Series », qui lui permet de faire de l’éducation financière aux PME afin de les aider à être éligibles aux financements en s’appuyant sur des points qui peuvent être des freins pour leur évolution. A l’instar des problèmes de fiscalité, de succession etc.
Pour l’édition de ce jour, c’est le transport et logistique qui était au menu. « Les défis de la PME sont nombreux : l’inaccessibilité aux financements en raison du manque d’information financière et les pratiques d’activités informelles. Ce qui n’est pas toujours facile pour le banquier d’accéder au besoin du client. L’inaccessibilité aux investissements privés et du capital-risque, un accès limité aux instruments de marché secondaire. Aussi, les PME sont concentrées sur les marchés fragmentés s’agissant de leurs intrants et les produits et demeurent sensibles à des fluctuations du marché, l’inaccessibilité aux marchés régionaux et internationaux. L’objectif de la Zlecaf c’est de pouvoir emmener les PME à aller sur ces marchés. Il faut donc que nous capacitions nos PME afin qu’elles soient capables de pouvoir challenger les autres PME sur les marchés régionaux et internationaux », indique Joseph Tchinda.
Pour accéder la manne des 16 milliards disponibles, il faut être une PME camerounaise, être constitué, ne pas avoir de créances en souffrance, « les banques se partagent les informations, il ne faut pas trainer des casseroles », rappelle-t-il. D’autres exigences sont indiquées : il faut avoir un plan d’affaire, savoir là où l’on va. Tous les supports d’activités doivent être à jour. Un ratio d’endettement fiable est un atout, aller vers les big four pour faire certifier son bilan, tout comme une notation de risque positive entre autres sont autant d’éléments clés qui convainquent UBA à délier les cordons de la bourse dans tous les pays africains où elle opère.
Ces financements acquis donnent droit à des réalisations, qui permettent de conquérir le marché de 54 sur les 55 pays membres de la Zlecaf, accéder à un marché de 1,2 milliard de consommateurs. « La Zlecaf devrait stimuler la croissance économique de 52,3 % d’ici 2028 », analyse Jackie Patience Ngalle, country regional head trade sales.
Christelle Jackson Ndongou Kepseu met à l’index des tracasseries douanières sur l’axe Cameroun/ Congo Brazzaville. Une idée lui ai donnée. « Si la Zlecaf doit réussir, nous opérateurs en matière de déclaration, soyons au cœur de cette activité sinon, aucune procédure n’est envisageable, rien ne peut être respecté, nous devons faire une traçabilité pour permettre aux bailleurs à rester soudés dans ce marché, sinon vous payerez cher la douane, et arrivée à destination, la marchandise coutera plus cher. Si vous avez eu, avant le transport à bien entourer, la réglementation vous aurait protégé », insiste Elhadji Hamadou Djarma Siddi, Directeur général de Société de transit –manutention-transport (STMT).