L’entreprise a musclé ses campagnes en vue de rendre le rail du pays plus sécurisé autant pour les marchandises que pour les vies humaines.
La septième journée ce 5 décembre dédiée à l’évaluation de la sécurité chez le transporteur ferroviaire Camrail permet d’avoir une idée sur les stratégies mises en œuvre par Camrail pour, au-delà de faire du business, assurer la sécurité des biens et des personnes. Un segment qui, révèle l’entreprise, lui coûte 471,5 millions de FCFA par an répartis ainsi qu’il suit : 195 millions pour le désherbage, 24,5 millions pour l’abattage, 252 millions pour l’entretien des gares.
Cette année, explique Hamadou Bakari, représentant du Directeur général, Camrail a choisi saluer et d’encourager l’apport des riverains des 168 contrées que traverse le rail camerounais. En effet, des troupeaux de bœuf aux activités diverses comme les champs, l’installation des entreprises, des maisons d’habitation etc. des riverains des zones où passe Camrail jouent un rôle clé, aidant à sensibiliser sur les risques du rail et comment les éviter des pertes diverses. « La sécurité est un facteur clé qui participe à construire un transport fiable et durable ainsi que la confiance des clients », observe Hamadou Bakari.
Si le Plan d’action pour la sécurité (PAS) 2024 enregistre une avancée de 81 %, « nous notons une hausse de 7 % des ES (évènement sécurité) signalés par les communautés riveraines, soit 22 % des ES de ces catégories », explique Camrail.
Dans le détail, pour 2024, cette entreprise compte 4 cas de corps sur la voie (4 aussi en 2023), 4 cas de feu sur la voie (02 en 2023), 12 incidents d’obstacles sur la voie (3 en 2023), 39 faits de rail cassé en 2024 (41 cas en 2023) soit un cumul global de 59 cas d’anomalie détectées par les communautés riveraines en 2024 contre 50 en 2023.

Des actions de sensibilisations ont été renforcées. Si en 2023 un total de 304 responsables sécurité avaient été sensibilisés, en 2024 c’est 190 qui l’ont été. Autre point, en 2023 juste 5 responsables métier avaient été imprégnés des éléments de sécurité, en 2024, ils sont 62. L’année dernière, 164 ambassadeurs sécurité avaient été formés contre 1629 en 2024. Calculette en main, l’on totalise 473 personnes en 2023 contre 1881 en 2024. « On note une progression significative du nombre de sensibilisation, à la suite du déploiement des responsables métiers et des ambassadeurs sécurité dans les unités de travail », se félicite Camrail.
Côté communautés, l’on note qu’en 2023, un ensemble de 298 acteurs sécurité avaient formés contre 1392 en 2024, aussi en 2023, 175 communautés riveraines, partenaires etc. avaient été outillés contre 489 cette année. D’autres détails sont relevés. 36 % des cas de sabotages sur le rail ont été détectés par les riverains (11 % en 2023), des rails cassés ont été signés à 23 % par des riverains (21 % en 2023). « Chaque défis doit être une opportunité pour améliorer l’avenir de notre rail. Il faut se projeter à travers des technologies nouvelles (des drones), l’intelligence artificielle pour détecter des risques de danger, des erreurs humaines, renforcer la surveillance. Cela se fera également avec l’apport des communautés riveraines », explique Camrail.
Économie du Cameroun