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Accès à la terre : 93 814 occupants illégaux occupent l’espace de la Magzi à Yaoundé-Sud

by EDC
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La Mission d’aménagement et de gestion des zones industrielles (Magzi) est aux prises avec les occupants illégaux sur ses espaces. Ainsi, pour le cas de Yaoundé-Sud, cette entreprise créée en 1971 dénombre 93 814 occupants illégaux.

Une situation qui suscite le courroux des clients ayant déjà, pour la plupart, versé les frais de location de ces parcelles. C’est le cas de Jean-Paul Kozang, directeur général d’entreprise. « Ça fait exactement quatre ans que j’avais prévu construire un entrepôt dans l’espace qui devait être mis à ma disposition. J’ai versé les frais de location y relatifs et j’ai mon contrat déjà signé par le directeur général de la Magzi », s’indigne-t-il. Et de poursuivre en soulignant que « cette situation affecte considérablement mon projet et pour l’homme d’affaires que je suis, c’est un problème qui m’empêche d’évoluer sereinement.»

Le directeur général des établissements ED Autocom, lui également, ne décolère pas. « Quand on loue un espace, la moindre des choses c’est de pouvoir l’exploiter entièrement pour les raisons pour lesquelles vous l’avez loué. Et lorsque cela n’est pas fait, ça ne peut que vous affecter. Pire, lorsqu’il faut attendre deux à trois ans, ça devient préjudiciable. »

Selon le patron du groupe Claudel Cosmetics, le retard accusé dans l’octroi de ses parcelles lui a fait perdre, entre autres, d’importantes ressources financières. « Vous imaginez que ça fait deux ans que j’ai versé le montant exigé pour la location ! Si j’injectais ces ressources ailleurs, j’aurais sans doute eu des retombées énormes à ce jour. Ce qui est davantage choquant c’est qu’on ne sait quand est-ce que nous rentrerons en possession de nos terres. Sans certaines occupations, j’aurais saisi la Magzi pour leur exprimer notre mécontentement. Je me demande bien comment est-ce qu’ils entendent réparer ce préjudice », lance-t-il, d’un ton dur.

Du côté de la Magzi, cette situation agace. Une menace de déguerpir les occupants est brandie. « Je peux affirmer sans risque de me tromper que la Magzi est appelée à se développer davantage au regard de son potentiel. Je tiens toutefois, s’agissant de la question des occupations illégales, à rappeler aux occupants illégaux de la zone industrielle de Yaoundé sud que la Magzi a eu en 2014 à libérer plus de 100 ha de terrains dans ses zones industrielles de Douala Bassa et Bonabéri. »

« Le maintien à ce jour des intéressés dans cette zone industrielle ne saurait être considéré comme un signe de faiblesse de la part de la Magzi qui, à tout moment, peut mettre en œuvre non seulement les directives reçues du gouvernement, mais également les décisions obtenues des tribunaux ordonnant leur déguerpissement tant de corps que de biens de certains de ces occupants illégaux à l’instar des familles Mevoungou et Fongang. »

Albright Fandono

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