La Bourse des valeurs mobilières des Etas de l’Afrique centrale (BVMAC) estime qu’il s’agit d’un véhicule de financement plus rassurant.
La courses à l’investissement dans l’immobilier ne passe pas inaperçu dans nos grandes métropoles, à en juger par le nombre de grues, sans oublier des différends qui sont souvent aussi au rendez-vous. A côte de ces remarques, la Bourse des valeurs mobilières des Etats de l’Afrique centrale (BVMAC) déplore le faible esprit des agents économiques du bloc économique, qui sont disposés à injecter des fonds dans des placements hasardeux, sauf que, très souvent, cela tourne mal. Les cas de Liyep Limal, Sun Run et bien d’autres n’ont pas encore été soldés.
La BVMAC saisit ces situations pour dire aux investisseurs qu’ils disposent de secteurs fiables où ils peuvent investir sans la moindre crainte. « L’OPCI (Organismes de placement collectif en Immobilier) est un produit d’épargne collective. L’exemple que je puisse prendre, c’est que ce bâtiment qui abrite la BVMAC et où nous sommes, appartient non pas à une institution, mais à nous tous qui y sommes, nous sommes les bailleurs de l’occupant. Aucun de nous ne pouvait le faire seul, on l’a fait à plusieurs et l’immeuble génère pour nous des dividendes, lesquels dividendes proviennent des loyers que le l’occupant nous paie, en fonction de ce que chacun a mis au départ », explique Willy Delort Heubo, Directeur général de Financia Asset Management.
Avec le système de l’OPCI, c’est, explique Nelly Chatué Diop, Directrice générale de Ejara, une forme de tokenisation. C’est comme un sac de riz que le boutiquier puise pour vous servir en fonction de votre argent. Mais ici, la sécurité est renforcée. Personne ne peut duper l’autre. « Il est nécessaire de se mettre en collectivité pour réaliser ce qu’on ne peut pas faire étant tout seul. Il s’agit d’un véhicule d’épargne collectif qui va être un fonds où nous avons chacun mis de l’argent, l’objectif de ce fonds est d’aller accueillir des actifs immobiliers rentables dans le but de les louer. On est à la recherche des revenus locatifs. Vous avez déjà peut être entendu que vous resté couché et votre argent travaille pour vous. La plupart du temps c’est des slogans d’escrocs », souligne le Directeur général de Directeur général de Financia Asset Management.
« Dans le cas de l’OPCI, insiste-t-il, il est question que l’occupant sérieux de l’immeuble que nous avons construit nous verse des loyers et nous allons chercher d’autres actifs de ce type. Cela peut être un hôtel, ce peut être des commerces, ou encore des résidences que nous allons louer à des personnes qui voudront y habiter. Cela dit nous allons patiemment attendre des loyers qui vont nous être versés. Au niveau du mécanisme de contrôle, le fonds est régulé par la COSUMAF, elle va veiller à ce que les règles de gestion, d’exploitation et de service soient conformes à la réglementation. Bien plus, la réglementation exige qu’il y ait un commissaire au compte, qui est là pour s’assurer les loyers n’ont pas été détournés et que les chiffres communiqués sont conformes à la réalité », a-t-on appris lors des deuxièmes assises Forum Talk Invest à la BVMAC le 11 juin 2025.
Des avantages à se mettre ensemble pour des investissements dans l’immobilier, il ressort que deux autres acteurs clés sont dans les rangs, notamment des experts évaluateurs. C’est eux qui définissent, après un temps précis, la valeur du foncier qu’occupe l’immeuble, la valeur du bâtiment et tout cela a des répercussions sur les dividendes. « Les modèles classiques de financement du secteur immobilier en Afrique en général et au Cameroun en particulier freinent l’élan des porteurs de projets face à une demande en plein essor. Il est temps d’expérimenter des solutions alternatives pour redynamiser le secteur et structurer la copropriété. Et en cela nous apprécions et conseillons d’ailleurs ces nouveaux moyens de financement de l’infrastructure immobilière », salue Sylvestre Magloire Tamo, Promoteur immobilier agrée, PDG de Wisdom International.
« Nous avons profité de ces travaux pour réitéré que nous avons le souci de permettre l’éclosion financière pour élargir la base des investisseurs, mais également nous avons fait la promotion d’un produit spécifique, qui est l’OPCI qui permet à ce que les gens s’associent pour mettre en commun des fonds et ceux-ci sont exclusivement investis dans l’immobilier », se félicite Louis Banga Ntolo, le Directeur général de la BVMAC.
Aloys Onana
