A l’ouverture de ‘’Les rencontres économiques du Cameroun » ce 26 février 2025 à Yaoundé, le chef du gouvernement a précisé que cette grand-messe est salutaire.
‘’Les rencontres économiques du Cameroun » ouvertes ce 26 février à Yaoundé ont permis à l’opinion d’entendre parler à nouveau du Cameroon Business forum (CBF). Un rendez-vous annuel qui depuis est invisible depuis 4 ans, et qui a débuté sous cette appellation en 2009 comme cadre de rencontre officiel entre le secteur public et le secteur privé. Seulement voilà, la douzième édition CBF était programmée pour le mercredi 15 décembre 2021.
La thématique générale portait sur ‘’Les pistes de relance post Covid-19’’. Des thématiques secondaires, ‘’les mesures de soutien des pouvoirs publics à la PME pour la relance post covid’’, ‘’le contenu local (made in Cameroon), gage de résilience et de développement inclusif’’, ‘’le financement de l’économie dans un contexte de relance post covid’’. Depuis lors, le CBF est sans nouvelles.
Le Groupement des entreprises du Cameroun (GECAM) –dont l’un des rêves est de voir être remplacé le CFB, a initié ‘’Les rencontres économiques du Cameroun’’, question de donner une nouvelle coloration aux suggestions du secteur privé à destination du secteur public. Pour Joseph Dion Ngute, « Les rencontres économiques du Cameroun ne remplacent pas le Cameroun business forum. Les deux doivent être complémentaires » pour un climat des affaires serein. Il ne s’agit, précise le chef du gouvernement, ni d’une rencontre de plus, ni d’une rencontre de trop.
Le secteur privé a souvent eu des remarques sur le CBF qui, jusque-là est non seulement invisible depuis de longues années, mais également, les résolutions prises par le gouvernement peinent à être mises en exécution, le centre des décisions de cette plateforme est par ailleurs logé à la primature. Ce qui freine l’économie locale.
Malgré cette quête de compétitivité que recherche ardemment le secteur privé sous la férule du GECAM, le gouvernement vante plutôt la diversification de l’économie camerounaise qui a face à elle un large marché de 60 millions de consommateurs dans la sous-région Afrique centrale, un autre vaste marché de 200 millions que constitue le Nigeria.
Tout de même, a précisé Joseph Dion Ngute, le gouvernement attend les doléances, les pistes de solutions issues de ces travaux de Yaoundé. « Nous sommes appelés à unir nos forces pour l’émergence », a souligné le Premier ministre, et d’ajouter que le gouvernement attend les conclusions et les propositions corrélatives aux travaux, des idées qui viendront doper le partenariat public-privé.
En rappel, plusieurs ateliers sont annoncés. Sur la liste figurent l’atelier Développement de l’Agri-business. Ici l’on passera au crible la politique agricole et l’import-substitution. Des acteurs aguerris diront comment réussir la transformation de ce secteur dans un pays où plus 7 millions d’hectares de terre sont cultivables. Le défi va consister à montrer que, avec la mise en œuvre d’un cadre d’investissement propice dans le secteur de l’agri-business, celui-ci peut devenir le véritable catalyseur du développement du secteur industriel et des services.

L’atelier Fiscalité et Douane est à l’ordre du jour. Son thème porte sur ‘’Quelle cohérence entre les politiques économiques et les politiques fiscales ? Le Gecam veut ressortir les pistes pour faire de notre système fiscal, la traduction en impôts des politiques économiques mises en place par notre pays pour un développement cohérent et partant, efficient.
Du financement des PMEs au bienfait du numérique et innovation pour les entreprises, de nombreux segments clés de l’économie camerounaise seront examinés dans l’optique de comprendre les grandes tendances de l’économie avec une emphase sur les opportunités mais aussi les contraintes existantes, permettre au secteur privé en général et au patronat en particulier de présenter les pesanteurs structurelles et fonctionnelles qui entravent le développement des entreprises et, partant, leur capacité à s’investir pour le développement des secteurs porteurs identifiés, connaître les contraintes des pouvoirs publics, aussi bien internes qu’au plan international.
’’Les rencontres économiques du Cameroun’’ ont pour thème général « Relancer l’économie camerounaise dans le contexte de mutation profonde de l’économie mondiale : Quelles sont les clés ? »
Aloys Onana