Par ces conseils, Gwendoline Abunaw [photo] voudrait doper la culture bancaire ainsi que l’esprit d’investissement.
Les tontines – un système d’épargne collective, très répandu en Afrique, où un groupe de personnes met régulièrement de l’argent en commun dans une caisse, et cet argent est ensuite distribué à tour de rôle à chacun des membres. C’est une forme d’épargne informelle qui joue un rôle important dans le soutien financier et le renforcement des liens sociaux au sein des communautés – a vu sa notoriété prendre de l’importance aux lendemains de la dévaluation du FCFA en 1994. La pratique génère des sommes importantes si bien que le fisc camerounais a une taxe y relative.
Pour Gwendoline Abunaw, Directrice générale d’Ecobank Cameroun, les actrices de cette forme d’épargne et de financement doivent revoir leurs méthodes. « La plupart de femmes entrepreneures aiment rester entre elles dans les tontines. Les tontines c’est très bien. Mais il faut que les tontines évoluent aussi. Je prends un exemple. Vous cotisez ensemble 10 millions de FCFA dans votre tontine. Vous ne faites que partager cet argent entre vous, et cet argent ne grandit pas forcément. Il faut décider que, au cas où nous avons ces 10 millions qu’on est en train de se prêter entre nous, prendre la résolution d’investir 5 millions dans les titres. Ça vous donne deux sources de revus. Vous avez les intérêts qui émanent des prêts de la tontine que vous vous partagez entre vous. Mais vous êtes en train de donner un footprint à l’association en investissant dans les titres. Quand vous faites cela, vous pouvez avec cet investissement des titres dans un compte bancaire, avoir une historique des comptes de votre association et vous pouvez maintenant demander un prêt sur la base de ce que l’association a mis dans le compte. C’est des formations que nous faisons chez Eco bank Ellevate pour vous ouvrir l’esprit. »
De son analyse, la capacité des femmes en l’occurrence à pouvoir cotiser par jour est un facteur important qui peut convaincre tout banquier à préfinancer une activité, car convaincu des potentialités de son client. « Si vous parvenez déjà à faire des cotisation journalières, hebdomadaires, mensuelles que vous logez dans une banque ou une microfinance, cela donne la traçabilité, cela permet de mesurer votre performance, votre évolution. Le banquier se dit dans un mois, vous aurez telle trésorerie, et donc il peut vous faire une avance sur la base de ce que vous faites. » Par ces conseils, Gwendoline Abunaw voudrait doper la culture bancaire ainsi que l’esprit d’investissement non pas dans les secteurs hasardeux, mais là où toutes les conditions sont réunies pour un investissement sérieux et rentable sur le long terme.
En rappel, en bourse, un titre est un instrument financier qui représente une valeur et peut être acheté et vendu sur le marché boursier. Ces titres peuvent prendre différentes formes, telles que des actions, des obligations, ou d’autres types d’instruments financiers. Les titres permettent aux entreprises de lever des capitaux et aux investisseurs de participer à la croissance de ces entreprises ou de prêter de l’argent en échange de revenus.
Economie du Cameroun