Le patron de la police au Cameroun malgré le confort de son véhicule a fait face à la dégradation de la chaussée, une plainte récurrente des usagers ordinaires.
Presque aucune route nationale du Cameroun n’est exempte de critique en matière de vétusté. De la Nationale N° 4 : Yaoundé – Obala – Bafoussam en passant à la Nationale N° 3 : Yaoundé – Douala – Limbé – Idénau ou encore la Nationale N° 5: Bekoko – Pont du Nkam – Bafang – Bandjoun, sur la presque vaingtaine de routes nationales, les plaintes sont les mêmes. L’état des routes est pitoyable.
Jusque-là c’est « le bas peuple » qui se plaignait. Il est désormais rejoint par la classe dirigeante, qui malgré la robustesse et le confort des véhicules dont elle fait usage, subit avec vigueur les effets dus au mauvais état des routes. La faute, de l’avis de Martin Mbarga Nguélé, le patron de la police camerounaise, n’incombe pas à Paul Biya, au pouvoir depuis 1982. « Dès qu’il met en place un gouvernement, dans les 48h qui suivent, il réunit le conseil des ministres au palais de l’Unité pour rappeler les orientations qu’il entend donner aux membres du gouvernement nouvellement mis en place, pour suivre , exécuter les directives en vigueur qu’il a déjà données. Mais que faisons-nous ? », S’interroge le grand patron des flics.
Qui a partage avec le public le supplice qu’il a subi sur la Nationale N° 3. « J’ai été jeudi [24 octobre 2024, NDLR) au Sud-Ouest à Mutengene. Entre Yaoundé et Mutengene, ça été un calvaire. Un calvaire pour circuler », regrette –t-il.
En rappel, selon le ministre des Travaux publics (Mintp) dans une note daté de 2023 ; 41% du réseau routier du Cameroun est en mauvais état et 58% sont en bon ou moyen état de circulation. Ceci sur un linéaire estimé à plus de 121 000 km. Ce département ministériel avait en outre confié que le linéaire du réseau routier est passé de 55 000 km en 2010 à 121 000 km en 2023. Ce qui, de ses calculs dénote un accroissement de plus de 121%, sans accroissement correspondant des ressources d’entretien et de maintenance restées figées à 45 milliards FCFA, déplorait le Mintp.
Albright Fandono